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5.1 L’approche de la DDC en matière de soutien aux médias

La DDC vise à renforcer divers aspects d’un secteur des médias en bonne santé (Voir la figure 2 et les lignes directrices concernant les domaines des médias au chapitre 6) afin d’encourager les multiples rôles qu’assument les médias dans la promotion de sociétés pacifiques, équitables et inclusives. Cette vision finale comprend les objectifs généraux suivants :
  • Fournir l’accès à l’information pour l’élaboration d’une opinion publique informée en produisant un compte rendu véridique, complet et intelligent des événements dans un contexte qui leur donne un sens ;

  • Assurer la liberté d’expression pour les voix citoyennes et la participation, en donnant la parole à différentes composantes de la société, en mettant en lumière les opinions et les attitudes des uns envers les autres et en facilitant l’engagement civique dans tous les secteurs de la société ;

  • Créer un espace pour des débats ouverts et non violents ;

  • Mettre en place des mécanismes de contrôle des pouvoirs publics et privés, en renforçant la transparence parmi les détenteurs de pouvoirs publics et privés, et en s’assurant qu’ils rendent compte de leurs actes.



 

Afin de réaliser ces objectifs, la société a besoin d’un secteur des médias qui incarne les valeurs fondamentales suivantes et qui favorise la cohésion sociale plutôt que la fragmentation et la mésentente :

  • Inclusion, égalité, non-discrimination et cohésion sociale : l’absence de restrictions aux médias n’est pas la seule préoccupation ; il y a aussi la mesure dans laquelle tous les secteurs de la société, en particulier les plus marginalisés, peuvent accéder aux médias pour s’informer et participer en faisant entendre leur voix. Il s’agit également de la manière dont les médias présentent les groupes marginalisés, en contribuant à la stigmatisation ou en favorisant la cohésion sociale. Pour parvenir à une meilleure inclusion sociale grâce aux médias, les capacités en infrastructures et les investissements dans les TIC sont essentiels, mais pas suffisants. Comme le déclare l’UNESCO, « l’accès restreint aux médias – ou le manque d’implication dans ces derniers – est en corrélation directe avec la pauvreté et le manque d’éducation. Il peut aussi être causé ou accentué par la langue, le sexe, l’âge, l’appartenance ethnique ou les clivages entre le monde rural et le monde urbain. Il est donc nécessaire de promouvoir l’information et l’initiation aux médias. » (UNESCO, 2008). Tenir compte de ces facteurs pour faciliter la participation des groupes marginalisés à la vie publique permet de trouver davantage de solutions consensuelles aux conflits et favorise une meilleure cohésion sociale.

Consultez le dossier de ressources sur le genre

  • Professionnalisme : cette valeur préconise une pratique journalistique consistant à fournir des informations objectives et dûment vérifiées et à rendre compte de manière équilibrée des divers points de vue et problèmes des différentes couches de la société. Le professionnalisme est essentiel, car le public doit pouvoir accéder à une information fiable, produite par des médias en qui ils peuvent avoir confiance. Sans ce rapport de confiance, il ne peut pas y avoir de société bien gouvernée.

  • Pluralisme : cette vision repose essentiellement sur le pluralisme des médias. Le pluralisme est externe (à savoir la diversité des entreprises médiatiques) et interne (l’équipe éditoriale et les productions reflètent une grande diversité d’opinions et d’origines). Dans les paysages médiatiques plus fragmentés et polarisés, en particulier lorsque la gouvernance et les mécanismes permettant le débat démocratique sont faibles, il importe tout particulièrement de consolider les médias qui présentent plusieurs points de vue de façon équilibrée et cultivent le pluralisme interne, contribuant ainsi à jeter des ponts entre les groupes antagonistes. Le pluralisme nécessite des ressources économiques assurant la viabilité des médias et des dispositions légales qui assurent l’équité dans le jeu économique. Le pluralisme requière également des dispositions en faveur des médias publics et communautaires ainsi que des médias privés.

  • Indépendance et confiance : l’indépendance des médias est définie comme le contrôle autonome du contenu éditorial par les éditeurs, les diffuseurs, les rédacteurs et les journalistes dans le cadre des objectifs éditoriaux qui sont formulés par les professionnels concernés. Le contrôle du contenu éditorial doit être protégé contre les différents types de pressions externes, notamment contre les pressions politiques directes et indirectes, l’utilisation de ressources financières, le contrôle de la distribution, ou d’autres tentatives de mettre les médias sous pression et de les utiliser pour promouvoir des intérêts partisans sur le plan socioculturel, économique ou politique. Le contrôle du contenu éditorial doit également être protégé des pressions internes, telles que les tentatives des propriétaires, éditeurs et cadres du média de le subordonner à des intérêts autres que les objectifs éditoriaux convenus. L’indépendance est essentielle pour que les médias puissent promouvoir la transparence au niveau de la vie publique et du contrôle par le public des détenteurs de pouvoir en dénonçant la corruption, la mauvaise gestion et les actes répréhensibles des entreprises. C’est aussi le capital qui permet d’établir la confiance avec le public.




Ressources supplémentaires

  • https://www.shareweb.ch/site/DDLGN/Thumbnails/accountablejournalism.png

    Accountable Journalism

    The Accountable Journalism database compiles international codes of media ethics from around the world and is the largest resource of its kind.

    Link
    Accountable Journalism
    2020
    🇬🇧

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